Ma première expérience à faire du sirop d’érable
- Jasmine Beausoleil
- 28 mars 2018
- 3 min de lecture

L’année dernière, j’ai fait l’achat d’une petite maison au bord du Lac Champlain sur un grand terrain, question de vivre plus sainement et de faire l’expérience de la vie minimaliste. À part les innombrables rénovations, j’apprends quelque chose de nouveau à tous les jours. Ce printemps, j’ai décidé de tenter ma main à faire du sirop d’érable.
On dit qu’on ne comprend jamais réellement quelque chose avant d’en faire l’expérience. C’est vrai pour tout… Y compris faire du sirop d’érable!
J’ai lu beaucoup d’articles pour savoir comment faire et pourquoi le faire, mais il y a tout un monde entre le savoir et la pratique. Croyez-moi!
Pourquoi j’ai entrepris de faire du sirop d’érable?
D’abord, parce que j’ai des érables sur mon terrain. C’est quand même mieux que de se servir des érables des voisins. ;)
Puis, pendant la saison des sucres, je suis toujours nostalgique des bons moments passés en famille à la cabane à sucre avec mes jeunes enfants. J’aime me remémorer les douces journées de printemps où tout le monde était de bonne humeur et mangeait avec appétit les délicieux produits de l’érable. Quels beaux souvenirs !
Ensuite, parce que j’aime les défis.
Et pour finir à cause des vertus de l’eau / sirop d’érable, il faut dire que je fais partie d’une longue lignée de naturopathes.
Les vertus du sirop d’érable
Des études récentes ont démontré que le sirop d’érable contient plusieurs vertus dont :
l’inuline, un glucide complexe qui agit comme pré biotique et encourage la croissance de donne bactérie dans l’intestin, et
les polyphénols : une substance naturelle qui a des propriétés anti-oxydantes, anti-inflammatoires et qui empêcherait la prolifération des cellules cancéreuses.
De plus, le sirop d’érable contient également du manganèse, de la riboflavine, du zinc, du magnésium, du calcium, du potassium et 20 acides aminés! On serait fou de s’en passer!
Des questions, encore des questions!
Ne sachant pas trop si j’avais assez d’érables sur mon terrain pour faire une quantité suffisante de sirop pour tout le travail que ça donne, je ne voulais pas trop investir dans cette expérience. Après tout, je ne me démarre pas une érablière familiale, là. Je m’y suis donc pris avec les « moyens du bord », comme on dit, des sceaux, chalumeau pour sève, une grosse marmite (40 litres) et un bruleur.
Autre question : Vais-je avoir le temps de m’en occuper? Certaines personnes dans mon entourage se demandent pourquoi je trouve que ça prend du temps. Après tout, quand l’érable coule, il le fait tout seul, puis quand l’eau boue, pas besoin de rester à côté. C’est vrai, MAIS… Il faut surveiller! Ça veut dire aller voir 2 fois par jour afin de s’assurer que les sceaux ne sont pas en train de déborder et lorsque le chaudron est plein, il faut faire bouillir la sève, puis la surveiller, car bien que ça prend quelques heures pour que l’eau devienne un réduit de sirop, une fois rendu là, il faut constamment surveiller pour ne pas trop faire bouillir et « scrapper » tout le travail qu’on y a mis jusque-là. Et moi qui ai déjà un emploi du temps chargé au point où je travaille les soirs et les fins de semaine, je n’étais pas certaine d’avoir du temps pour tout ce tracas.
Donc oui, ça prend du temps… Et de la patience!
Je me considère chanceuse d’avoir des érables sur mon terrain et de faire l’expérience de la production d’érable et de la fierté qui accompagne cette réussite. Pour moi, la saison sera bientôt finie, j’y donne encore une semaine ou deux tout au plus, car après ça le pourcentage de sucre dans la sève passe de 2 à 2.5% à un maigre 0.1% en fin de saison. Je n’ai pas le goût de me casser la tête rendue là.
Bien que tout ce travail n’ait rendu que suffisamment de sirop pour en offrir à mes enfants et ceux de mon chum, moyennant un meilleur équipement, je vais peut-être recommencer l’an prochain.
Allez, bonne saison des sucres à tous!
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